
Les EPI pour chantier
Date de publication : 08/06/2020
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Dernière modification : 22/09/2023
Sur tous les chantiers, une multitude de risques sont présents. Liés à l’environnement de travail où à la nature des tâches à effectuer, ces risques peuvent être évités par le port des équipements de protection individuelle (EPI) adaptés.
Il existe de nombreux équipements de protection individuelle qui sont adaptés aux différents risques que l’on peut trouver sur un chantier. Qu’il s’agisse de risques liés à l’environnement de travail comme les travaux en hauteur ou à proximité d’une zone de trafic, ou des risques liés à la nature même de l’activité comme le soudage, ces équipements de protection sont conçus pour protéger l’utilisateur. Ils sont donc soumis à des normes qui définissent les exigences générales en termes de conception, de matériaux, d’utilisation, de conditionnement, de marquage et d’entretien. Plus d »informations sur qu’est ce qu’un EPI ?
Voici une liste complète mais non exhaustive des différents risques présents sur un chantier et quels EPI choisir pour s’y prémunir.
Quels sont les EPIs à porter sur un chantier BTP ?
Les EPI pour les chantiers en environnement humides
Lors de vos travaux en milieu humide, munissez-vous de chaussures de sécurité qui résistent à l’eau ou qui soient imperméables selon le niveau d’humidité auquel vous êtes exposés. Pour un niveau d’humidité faible ou moyennement élevé, nous vous recommandons des chaussures de sécurité normées S2 à S3. Si vous évoluez dans des environnements fortement humides, nous vous recommandons de porter des chaussures de sécurité S4 ou S5 ou bien des chaussures S3 ayant la norme complémentaire WR. Vous évoluerez ainsi dans des bottes ou chaussures de sécurité qui sont adaptées aux travaux en milieux humides.
Vos vêtements de travail contre la pluie doivent être certifiés par la norme EN 343 afin de vous assurer une protection optimale contre les intempéries.
Les équipements de protection nécessaires pour les chantiers en environnements froids
Le froid est un facteur de risque important. Il peut entraîner fatigue, hypothermie, perte de dextérité et des engourdissements des membres. Le froid est un facteur de risque souvent négligé, il accroisse pourtant le risque d’accidents de travail. Contre le froid, il s’agit surtout de protéger les extrémités de son corps (mains, tête et pieds) et de s’équiper avec plusieurs couches de vêtements selon le niveau d’exposition. Pour travailler efficacement dans le froid, voici les équipements de protection individuelle normés à utiliser :
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Pour protéger votre tête du froid, il est recommandé de porter un bonnet polaire. Ce produit n’est pas normé, mais un bonnet en doublure polaire est très efficace, même par des températures très froides.
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Pour vos mains, il est conseillé de porter des gants de travail normés EN 511 pour la résistance au froid.
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Concernant les vêtements de travail, deux normes existent selon le niveau de froid qui subsiste dans votre environnement. La norme EN 14058 qui s’applique aux vêtements de travail offrant une résistance contre le froid supérieur à -5°C, autrement dit elle protège des climats « frais ». Pour un niveau de protection plus élevé face aux températures négatives, la norme EN 342 protège contre le froid inférieur à -5°C.
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Pour vos pieds, il est recommandé de choisir une chaussure de sécurité adapté à votre activité ayant la norme complémentaire CI qui vous garantit une isolation parfaite dans la chaussure. Son isolation est garantit jusqu’à -10°C. En complément des chaussures de sécurité CI, vous pouvez vous équiper de grosses chaussettes d’hiver.

Quels EPI pour les travaux en hauteur ?
Avant d’effectuer un travail en hauteur, il est recommandé de modifier l’équipement ou l’ouvrage afin de pouvoir effectuer la tâche depuis le sol. Bien sûr, cela n’est pas toujours techniquement possible. Ainsi, c’est à l’entreprise de mettre tous les moyens en oeuvre pour faciliter et sécuriser le travail en hauteur. Des équipement spécifiques comme des escaliers, des gardes-corps ou encore des passerelles peuvent être mis en place. Si ce n’est pas réalisable pour des raisons techniques, il est nécessaire de recourir à un appareil de levage, un échafaudage, une tour d’accès ou autres moyens sécurisé.
Dans tous les cas, les entreprises qui réalisent des interventions en hauteur doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de leurs employés. Cela passe également par les équipements de protection individuelle : Harnais, point d’ancrage, casque à jugulaire. Tous ces équipements répondent à des normes strictes qui garantissent un certain niveau de sécurité des équipements.
L’équipement de protection individuelle face aux risques respiratoires
Dans certains corps de métier comme le désamiantage, le risque respiratoire est grand. Le port d’un masque de protection de type FFP sera préconisé. Selon le type de particules en suspension dans l’air au moment de l’intervention, le risque n’est pas le même. Ainsi, voici quels sont les masques à utiliser selon les situations :
Type de masque | Protection contre les matériaux |
FFP1 | Protection contre le carbonate de calcium, le kaolin, le ciment, la cellulose, le soufre, le coton, la farine, le charbon, les métaux ferreux, les huiles végétales et bois tendres. |
FFP2 | Protection contre le carbonate de calcium, le kaolin, le ciment, la cellulose, le soufre, le coton, la farine, le charbon, les métaux ferreux, les huiles végétales, le bois, les fibres de verre, le plastique, le quartz, le cuivre, l’aluminium, les bactéries, les champignons, les tuberculoses micro-bactériennes. |
FFP3 | Protection contre le carbonate de calcium, le kaolin, le ciment, la cellulose, le soufre, le coton, la farine, le charbon, les métaux ferreux, les huiles végétales, le bois, les fibres de verre, le plastique, le quartz, le cuivre, l’aluminium, les tuberculose micro-bactériennes, le chrome, le nickel, la manganèse, le platine, la strychnine, les poussières et fumées de métaux, les virus et enzymes. |
A noter qu’avec la crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus, nombreux sont les professionnels qui doivent porter un masque. Dans le cas où il s’agit uniquement d’une utilisation non sanitaire ou non lié à une intervention en milieu nocif/toxique, un masque chirurgical ou un masque barrière de type AFNOR DGA peut être utilisé.

Se prémunir des risques d’écrasement et de perforation du pied
Il s’agit d’un des risques les plus courants sur les chantiers. Pour se prémunir des risques d’écrasement de pied, les professionnels portent la chaussure de sécurité, possédant les normes adaptées à leurs activités. Pour qu’une chaussure soit considéré comme chaussure de sécurité, elle doit être conforme à la norme EN 20345. Pour trouver des chaussures de sécurité adaptées à votre activité, il est nécessaire de savoir dans quel environnement de travail vous évoluez : un environnement sec en intérieur ne nécessite pas les mêmes chaussures qu’un environnement humide en extérieur. Enfin, les risques inhérents à votre environnement et à votre activité doivent être prise en compte dans le choix d’une chaussure de sécurité EN 20345.
Tout comme le risque d’écrasement, le risque de perforation du pied peut être évité en portant des chaussures de sécurité EN 20345. Celle-ci doivent être munies d’une semelle antiperforation, présente sur les chaussures de sécurité S1P, S3, S4 et S5. Elles peuvent être en métal ou en textile, ce dernier ayant l’avantage d’offrir plus de souplesse au niveau de la semelle.
Les EPI pour les chantiers à proximité d’une zone de trafic routier
Pour mettre en sécurité les professionnels qui interviennent à proximité d’une zone de trafic, les vêtements de travail haute-visibilité (normés EN 20471) permettent de signaler la présence de leur utilisateur aux usagers de la route qui circulent sur les axes alentours. Ce produit normé dispose de bandes réfléchissantes qui scintillent lorsqu’un faisceaux lumineux (provenant d’un phare de véhicule par exemple) éclaire en direction de l’utilisateur. La couleur fluo de ces vêtements de travail permet également de les repérer d’assez loin.
Les équipements contre la chaleur et les métaux en fusion
Dans plusieurs corps de métiers, les risques liés à la chaleur et aux métaux en fusion sont nombreux. Là aussi, des vêtements de travail normés et des chaussures de sécurité adaptées permettront de protéger leur utilisateur. C’est le cas de la norme EN ISO 11612 qui garantit que le vêtement protège contre la chaleur et les flammes. Différents niveaux de protection sont indiqués, il convient de s’y référer pour choisir un vêtement adapté au niveau de risque auquel vous êtes soumis dans l’exercice de votre activité.
Les chaussures de sécurité pour soudeur possèdent une tige haute. Elles sont généralement composées en cuir et munies d’un système permettant de déchausser très rapidement, dans les cas où un morceau de métal en fusion est projeté entre la tige de la chaussure et votre tibia.
Se protéger du bruit sur les chantiers
Sur les chantiers, le bruit incessant des machines et la proximité de celles-ci avec les professionnels représentent un risque auditif pour ces derniers. De nombreux EPI peuvent être utilisés pour limiter l’exposition à un niveau sonore nocif pour l’audition, aussi appelés PICB (Protecteurs Individuels Contre le Bruit). Les PICB sont régis par la norme NF EN 352. On retrouve ainsi les protections suivantes :
- Les serres-têtes, normés EN 352-1
- Les bouchons d’oreilles, normés EN 352-2
- Les serre-têtes montés sur casque de sécurité industriel, normés EN 352-3
- Les serre-têtes à atténuation dépendante du niveau sonore, normées EN 352-4
Se protéger les yeux sur les chantiers
Lors de découpes à l’aide de machines ou d’outils portatifs, la projection de poussières ou d’éclats représentent un risque important, notamment pour les yeux. Il en est de même pour le rayonnement ultraviolet lors de la réalisation d’une soudure par exemple. Ainsi, le port de lunette de protection est nécessaire pour se prémunir des risques oculaires. La norme EN 166 définit les exigences générales des équipements de protection individuelle pour la protection des yeux.

Les EPI adéquats face aux risques électriques
Le risque électrique est important, notamment pour les électriciens. Pour parer ces risques, l’électricien doit être équipé de vêtements de travail ininflammables et isolants. Ces vêtements de travail doivent être certifiés par la norme EN 340. Les chaussures de sécurité qui évitent tout risque électrique sont des chaussures isolantes. En France, la norme qui certifie l’isolation de chaussures de sécurité est la norme NF EN 50321. Cette norme exclue d’emblée les chaussants de type chaussure et privilégie les chaussants à tige haute de type botte de travail. Des alternatives existent cependant, comme la chaussure de sécurité Stretch X pour électricien qui garantit une isolation à 18 000 Volt / 60 Hz pendant une minute, sans passage de courant ou de courant de fuite supérieure à 1 mA, en milieu sec.
CASQUE DE PROTECTION
Pour l’électricien intervenant en hauteur, comme c’est le cas pour les techniciens qui interviennent sur les pylônes électriques, le port d’un casque antichoc et isolant est obligatoire. Il sert à se prémunir contre les risques de chocs à la tête et d’électrocution. Seul les casques normés EN 379 respectent ces caractéristiques et sont donc à privilégier.
GANTS DE TRAVAIL
Des gants isolants (normés EN 60903) viennent renforcer la tenue de protection de l’électricien contre les risques électriques et mécaniques.
L’équipement de protection dans une zone ATEX
Les zones ATEX sont des zones à atmosphère explosive. Elles nécessitent le port de vêtements de travail spécifiques qui garantissent une protection multirisque. Ces vêtements de travail sont communément appelés vêtements de travail multinormes. On retrouve ce type de vêtements de travail auprès des opérateurs de la pétrochimie, d’entreprises de maintenance, d’installations de gaz, de services publics, de chimie et de la protection civile. En effet, ils apportent une protection complète :
- contre les risques liés à l’effet thermique d’un arc électrique (IEC EN 61482-1-2 :2008)
- contre les risques pendant le soudage et les techniques connexes (EN ISO 11611 :2008)
- contre l’exposition à la chaleur et aux flammes (EN IS0 11612 :2009)
- contre les projections de produits chimiques liquides (EN ISO 13034 :2009)
- contre les risques provenant de charges électrostatiques (EN ISO 1149-5 :2008).
Le niveau de risque doit être identifié par les organismes préposés par l’entreprise.
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